Le monde a célébré le 28 septembre, la journée internationale du droit à l’avortement. Une pratique non encore autorisée dans notre pays la République démocratique du Congo, malgré plusieurs avortements clandestins et d’autres pratiqués en cas de force majeure pour sauver les vies.

Le gynécologue T. Lengi
Dr. Tadji Lengi, médecin gynécologue et obstétricien à l’hôpital général de Bunia, l’avortement est considéré comme l’interruption d’une grossesse avant l’âge de la viabilité. Il est important de distinguer l’avortement provoqué de l’avortement spontané. Le gynécologue révèle que la RDC est engagée dans le processus de légalisation de l’avortement tout en se référant au protocole de Maputo qui stipule qu’il peut y avoir l’avortement en cas d’inceste ou des violences sexuelles, la grossesse est non voulue… Donc l’avortement peut se faire avec l’accord de trois médecins de manière thérapeutique, si la grossesse est susceptible de causer un dommage à la femme.
Pour madame Haridja Françoise rencontrée sur lieu, l’avortement au sens simple n’est pas un acte à encourager du fait qu’on tente de gâcher une vie humaine. Néanmoins s’il y a des complications infectieuses, la décision d’avorter peut être tolérée. « En tant que femme africaine, nous devons rester attachée à nos valeurs ancestrales qui nous distinguent des autres peuples du monde », a-t-elle martelé. Dans une province comme l’Ituri où sévit une insécurité grandissante, les victimes des massacres et des violences sexuelles se comptent par centaine. Il est aussi des grossesses non désirées qui sont de plus en plus nombreuses dans cette situation d’instabilité.
Patrick van Ndibu
